Depuis les débuts du lanceur moyen Falcon 9 (et dans la version Falcon Heavy), l’industrie aérospatiale a connu un changement radical avec la possibilité de récupérer le premier étage en augmentant la cadence de lancement bien au-delà des attentes des concurrents. SpaceX a ainsi pu décrocher de nombreux contrats auprès d’agences et d’entreprises privées, mettant d’autres sociétés sur la paille grâce à des prix compétitifs.
Les missions en sont un exemple covoiturage où plusieurs satellites de différentes entreprises peuvent être mis en orbite avec un seul lanceur, qui peut ainsi compter sur des prix réduits pour atteindre l’orbite en n’ayant pas à planifier une mission développée. ad hoc. Au cours de ces heures, la mission a été lancée Transporteur-8 qui, comme son nom l’indique, est le huitième de cette série permettant 72 satellites de différentes tailles. C’est précisément ce type de missions qui peut mettre en difficulté la concurrence formée par les start-ups ou les entreprises utilisant des lanceurs légers, adaptés au lancement de petits satellites tels que les Cubesats ou les nanosats.
SpaceX Transporter-8 : mission de mise en orbite de 72 satellites
Malgré les 72 satellitesCependant, il ne s’agit pas de la mission qui a lancé le plus de satellites en une seule fois. Ce record revient à Transporter-1, qui a mis en orbite jusqu’à 143 satellites en un seul lancement. Le départ du Falcon 9 (code B1071-9, indiquant le neuvième lancement) a eu lieu hier à 23h35, heure italienne, depuis le complexe de lancement spatial 4E de la base spatiale de Vandenberg en Californie. Auparavant, ce même premier étage avait été utilisé pour les missions NROL-87, NROL-85, SARah-1, SWOT et quatre missions Starlink.
Comme dans les autres cas, le premier étage est revenu quelques minutes plus tard, atterrissant sur la zone d’atterrissage 4 (donc le vaisseau-drone). Ce lancement a représenté un moment particulier pour SpaceX. Il s’agit en effet de la 200e récupération du premier étage, avec une séquence ininterrompue de 126 récupérations. Il s’agit également de la 40e mission en 2023, l’objectif de la société étant d’atteindre 100 missions.
Le deuxième étage non récupérable a commencé à libérer les satellites sur une orbite héliosynchrone (SSO) à une altitude de 525 km environ une heure après le lancement. Une fois de plus, le Fusée spatiale Falcon 9 s’est révélée être une véritable merveille technique et technologique. À son bord, des constructeurs tels que Spire (avec trois Cubesats destinés à la surveillance météorologique), Iceye (quatre satellites de détection radar), Satellogic (quatre satellites d’imagerie hyperspectrale), Espace Varda et d’autres avec des satellites également dédiés à l’IdO. Les satellites ont été arrimés à des systèmes d’amarrage qui permettent de libérer plusieurs unités individuellement, ce qui permet de mieux gérer l’orbite en fonction des besoins des clients.