Dimanche, la capsule de la mission Mission OSIRIS-REx de la NASA contenant des échantillons prélevés sur leastéroïde Bennu. Une mission très importante pour l’agence spatiale américaine et plus généralement pour les chercheurs et les scientifiques puisque l’astéroïde (approximativement) 250 grammes de régolithe collectés seront distribués à différents laboratoires dans le monde pour effectuer diverses analyses et en apprendre davantage sur le système solaire.
C’est la première fois que la NASA ramène ce type d’échantillon sur notre planète (alors que par le passé, les missions japonaises Hayabusa et Hayabusa2 y étaient parvenues, mais avec une quantité moindre). Rappelons que l’étude des astéroïdes est importante car ils représentent des objets célestes qui se sont formés lorsque le Système solaire était très jeune et n’a pratiquement pas changé depuis. En outre, connaître les caractéristiques des différents astéroïdes permettra d’élaborer des stratégies pour les dévier plus efficacement s’ils deviennent dangereux pour la Terre, comme l’a initialement démontré l’équipe DART de la NASA.
Le message de réponse automatique de Dante Lauretta, chercheur principal de la mission OSIRIS-REx, pendant la récupération de la capsule.
Les échantillons d’OSIRIS-REx sont arrivés au Centre spatial Johnson à Houston
Comme nous le savons, tout ne s’est pas déroulé comme prévu au cours de la mission. En particulier, il y a eu deux moments critiques entre 2016 (date du lancement) et 2023, date de la rentrée dans l’atmosphère. Le premier s’est produit lors de l’échantillonnage du régolithe de l’astéroïde Bennu en 2020. Au cours des opérations, le conteneur ne s’est tout d’abord pas fermé correctement, ce qui a entraîné un risque de perte de la charge utile, situation qui a été résolue par la suite. Le deuxième moment critique s’est produit lors de la rentrée dans l’atmosphère le dimanche, lorsque le parachute principal et le parachute de l’enveloppe de la fusée se sont rompus et que le parachute de la fusée s’est refermé. capsule d’OSIRIS-REx n’a pas fonctionné comme les ingénieurs l’avaient prévu.
La salle blanche temporaire de l’Utah
Même lors de la conférence qui a suivi l’atterrissage, il a été expliqué que la séquence des événements n’était toujours pas claire. Une hypothèse est que le parachute principal s’est ouvert mais ne s’est pas déployé correctement, ce qui n’a pas permis de ralentir convenablement la capsule. La densité atmosphérique et les conditions de température ont pu jouer un rôle dans l’ouverture du parachute principal à 6000 mètres au lieu de 1500 mètres (comme prévu). Heureusement, la capsule avec le échantillons de Bennu a atterri sans dommage, bien qu’à environ 8 kilomètres du centre de la zone délimitée où il était prévu qu’il atterrisse.
Une fois que la capsule a touché le sol et a été localisée, les scientifiques l’ont scellée et l’ont transportée par hélicoptère jusqu’à la salle blanche temporaire de l’Utah Test and Training Range. Là, les techniciens ont pompé de l’azote pour éviter autant que possible la contamination par l’environnement terrestre.
L’étape suivante consistait à charger le fichier d’OSIRIS-REx (contenant encore les échantillons) sur un C-17 de l’US Air Force pour la transporter d’abord sur la base d’Ellington Field, puis sur le site de l’Agence spatiale européenne. Centre spatial Johnson à Houston. L’équipe de récupération n’a jamais cessé de s’assurer que la cargaison était toujours en sécurité et que l’azote pouvait circuler correctement.
Le transport de la capsule vers le JSC à l’aide d’un C-17
Au sein du CCS, il existe un salle blanche dédiée uniquement à ces échantillons où il y a une hotte gantée dans laquelle les échantillons sont prélevés. TAGSAM (Touch-and-Go Sample Acquisition Mechanism), la partie du système d’acquisition d’échantillons par contact. capsule qui contient en fait le régolithe. En particulier, les techniciens démonteront le système afin d’accéder aux échantillons apportés par les chercheurs de l’Institut. OSIRIS-REx. Chaque fragment sera catalogué, même s’il se trouve en dehors du conteneur principal. Les informations seront rendues publiques le 11 octobre lors d’une émission en direct au cours de laquelle la images de échantillons recueillis sur Bennu pour la première fois depuis les dernières images capturées en 2020.