I trous noirs sont des objets très particuliers. D’abord théorisés puis effectivement détectés dans l’Univers, ils restent très difficiles à cerner en raison de l’absence d’émission observable après l’horizon des événements, alors qu’ils peuvent être vus en exploitant l’émission de jets relativistes, les disques d’accrétion ou les effets qu’ils peuvent générer (des ondes gravitationnelles lorsque deux trous noirs fusionnent à l’interaction avec les étoiles et d’autres objets célestes). L’étude de l première image d’un trou noir a été réalisée il y a quelques années grâce à l’équipe de l’Institut de recherche sur le cancer. Télescope Event Horizon (EHT), ce qui a permis de créer à partir des données la reconstruction de l’image de l’homme. M87* (situé au centre de la galaxie du même nom) Messier 87).
Cette trou noir est plus facile à observer que celui de la Voie lactée (Sagittarius A* ou Sgr A*), car il est plus grand et, de notre point de vue, il y a moins de poussière et de gaz sur son chemin, ce qui le rend plus facile à détecter. Ces dernières semaines, le Projet EHT a mis à disposition une image actualisée du trou noir M87* permettant de confirmer certaines hypothèses et de fournir aux scientifiques davantage de données pour étudier ces objets très particuliers. Voici ce que nous savons.
La nouvelle image du trou noir M87*
Un grand nombre de chercheurs internationaux ont pu produire une nouvelle étude scientifique intitulée L’ombre persistante du trou noir supermassif de M 87 pour expliquer ce que cette nouvelle image a de nouveau et ce qu’elle représente pour l’Agence spatiale européenne. trous noirs supermassifs (ceux que l’on trouve au centre des galaxies et qui ont une masse élevée et une très grande taille).
La nouvelle image de la trou noir M87* a été créé à partir de données collectées en avril 2018. Le traitement d’une grande quantité de données est non seulement complexe mais aussi chronophage (malgré la technologie). Pour disposer d’un meilleure résolution Les autres télescopes disséminés autour de la Terre ont également été rejoints par le Nouvelle Commission Télescope du Groenland et le Grand télescope millimétrique, capable de capturer des informations supplémentaires. En outre, la capacité d’enregistrement a été augmentée avec quatre bandes à environ 230 GHz (contre deux en 2017).
Ces données ont été comparées à celles collectées en 2017, ce qui a permis une analyse indépendante des informations. Non seulement lesimage du trou noir est similaire, mais on peut également constater qu’elle est partiellement modifiée précisément en raison de la nature de l’objet lui-même (et en particulier de l’image du disque d’accrétion).
La zone la plus brillante de la disque d’accrétion décalé d’environ 30° dans le sens inverse des aiguilles d’une montre par rapport à l’image de 2017 et confirme l’idée (théorique) qu’autour d’un trou noir tels que M87* il y a de la matière en mouvement turbulent rapide. Si cela peut sembler une évidence aujourd’hui « acquis » les données d’observation sont importantes précisément pour confirmer ou infirmer ce qui a été supposé.
Comme il ne s’est écoulé qu’un an entre les deux observations, ce qui est peu en termes cosmiques, aucun changement significatif dans le disque d’accrétion n’aurait dû être observé, et c’est ce qui s’est passé. Le rayon d’un trou noir dépend fortement de sa masse. En particulier, M87* n’absorberait pas de matière à un rythme élevé (ce qui augmenterait sa masse), ce qui suggère que son rayon pourrait rester inchangé pendant des millions, voire des milliards d’années.
Keiichi Asada (Institut d’astronomie et d’astrophysique de l’Academia Sinica à Taïwan) a déclaré « L’une des exigences fondamentales de la science est de pouvoir reproduire les résultats. La confirmation de l’anneau dans un ensemble de données entièrement nouveau est une étape importante pour notre collaboration et une forte indication que nous observons l’ombre d’un trou noir et la matière en orbite autour de lui. ».
Le trou noir M87* est situé à environ 55 millions d’années-lumière de la Terre. Les analyses des données collectées par leTélescope Event Horizon ont permis de caractériser la structure d’un tel trou noir et de fournir des informations sur la polarisation de la lumière émise par le disque d’accrétion. D’autres observations de M87* seront effectuées à l’avenir afin de mieux comprendre son évolution et la distribution de son champ magnétique ainsi que son interaction avec le disque d’accrétion. Les données ont déjà été collectées en 2021 et 2022, mais sont encore en cours de traitement, et une autre campagne aura lieu en 2024.