L’avenir de l’exploration spatiale pourrait être limité à la fois par des problèmes technologiques mais aussi par petit budget. Ces difficultés peuvent compromettre les missions spatiales, soit en les reportant, soit en les annulant purement et simplement en attendant de nouvelles propositions en des temps meilleurs. La présente « mécanisme » peut être observée dans le cas d’agences spatiales particulièrement actives, telles que l NASA qui ont une importance mondiale. L’un des derniers développements concerne Libellule de la NASA, le drone conçu pour voler dans l’atmosphère de Titan, la lune de Saturne.
Cette drone sera plus grand, plus massif, plus instrumenté, plus coûteux et plus complexe que l’Ingenuity de la NASA (qui a cependant largement rempli sa part de la mission). L’annonce de NASA Dragonfly a eu lieu en 2019, alors que Ingenuity n’avait pas encore effectué son premier vol vers Mars. Le lancement était prévu pour 2026 et l’arrivée à destination pour 2034. Nous savons maintenant que ces délais ne seront pas respectés et qu’il y aura des retards.
Lors de la dernière réunion du groupe d’évaluation des planètes extérieures (OPAG), Lori Glaze (directrice de la division des sciences planétaires) Science Mission Directorate a déclaré que la date de lancement a été reportée (provisoirement) à juillet 2028. La question est liée au budget que la NASA pourra allouer à cette mission au fil des ans, qui couvre actuellement les années fiscales 2024 et 2025. Une décision pourrait être prise au printemps de l’année prochaine lors d’une évaluation par le Conseil de gestion du programme de l’agence. Un budget de 327,7 millions de dollars a été proposé pour l’exercice 2024, soit 18 % de moins que le budget demandé pour 2023.
OSIRIS-REx et les échantillons de Bennu
Toujours Glacis a également ajouté quelques détails sur les échantillons qu’OSIRIS-REx a ramenés de la planète.astéroïde Bennu. Comme on le sait, des travaux sont actuellement en cours pour ouvrir le conteneur qui contient la majeure partie du régolithe collecté et qui est évidemment la partie la plus intéressante. A l’heure actuelle, la mission peut être considérée comme un succès si l’on considère que l’objectif était de collecter (au moins) 70 grammes d’échantillon et que seul ce qui a été trouvé à l’extérieur du conteneur de régolithe a été collecté. Section TAGSAM (Touch-and-Go Sample Acquisition Mechanism, mécanisme d’acquisition d’échantillons par effleurement) a atteint cette quantité en touchant 70,3 grammes.
Le problème est que deux vis qui permettraient d’ouvrir la section la plus interne sont bloquées et que les outils à l’intérieur de la hotte de confinement ne sont pas adaptés pour les retirer. Il faudra donc mettre au point un nouvel outil et une nouvelle procédure pour ouvrir enfin cette partie du système de collecte. En effet, il faut considérer que la structure contenant les échantillons doit rester la moins contaminée possible afin d’éviter des altérations qui pourraient conduire à des erreurs dans les analyses. Selon Glazeune nouvelle tentative sera faite en janvier 2024, où la partie la plus visible du matériel collecté sur Bennu (qui pourrait s’élever à environ 200 grammes) sera enfin disponible.