Le système solaire externe a certainement ses charmes, avec de futures missions visant à envoyer des drones sur les lunes des géantes gazeuses et à poursuivre l’exploration des planètes au-delà de la ceinture principale d’astéroïdes. Les agences spatiales ne négligent pas pour autant la partie la plus intérieure de notre système, avec des missions vers Vénus et Mercure. Mercure. Il s’agit notamment de BepiColombo (mission de l’ESA et de la JAXA), qui perd lentement de l’énergie pour se mettre en orbite autour de la planète la plus proche du Soleil afin de découvrir ses secrets.
Au milieu de l’année dernière, nous avions déjà parlé de quelques images capturées par le sonde spatiale (en fait deux sondes qui se sépareront dans le futur) et maintenant, quelques mois plus tard, grâce à un nouveau passage rapproché, il a été possible d’en montrer de nouvelles. Il s’agit d’images fixes capturées à l’aide d’instruments conçus pour surveiller la sonde, de sorte que les meilleures images ne seront disponibles que dans les prochaines années. Voici ce que nous savons.
La sonde BepiColombo et de nouvelles images de Mercure
Comme annoncé ces derniers jours, hier à 21:34 en Italie, l’équipe de la sonde spatiale passé sur 236 km de la surface de Mercure sur la face non éclairée par le Soleil. Comme l’a confirmé Ignacio Clerigo (Directeur des opérations de l’ESA), la manœuvre a été exécutée correctement et donc BepiColombo pourra poursuivre son voyage en orbite autour de la planète.
Pour obtenir de nouvelles images en gros plan de Mercure devra attendre le 5 septembre 2024. D’ici là, les ingénieurs seront occupés à surveiller la propulsion électrique de la sonde, qui sera active entre août et septembre de cette année.
Comme indiqué ci-dessus, le images publié par ESA ont été capturées par la caméra de surveillance de la sonde et ne sont donc pas purement « scientifique » tout en permettant au surface de Mercure. La résolution est la suivante 1024 x 1024 pixels et en noir et blanc afin d’avoir une taille de fichier relativement petite et un excellent contraste.
Des dizaines d’images ont été prises. Plusieurs d’entre elles cratères cratères d’impact dont un d’un diamètre de 218 km qui a reçu le nom de Manley. Le cratère était déjà connu mais n’avait pas encore de nom. Cette zone sera particulièrement intéressante car elle pourrait être composée de la croûte primitive de la planète avec des matériaux particulièrement sombres et peu réfléchissants (peut-être riches en carbone).
Il existe également des structures géologiques de 600 km de long ressemblant à des canyons, appelées ruptures de Beagle, qui se sont (peut-être) formées lorsque la planète se refroidissait et se contractait au début de sa vie. Cette survol a apporté plus que de simples images. Les La sonde BepiColombo dispose d’instruments actifs tels qu’un magnétomètre et un système de détection des particules et du plasma, qui permettront d’obtenir des données importantes.
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Les moteurs électriques ralentissent la sonde et empêchent « tomber » dans le puits gravitationnel provenant du Soleil. Il s’agira de plusieurs moments clés pour la réussite de la mission (en particulier en 2025). La mission scientifique proprement dite débutera en 2026 avec la séparation des deux modules de la sonde L’orbiteur planétaire de Mercure (MPO) de l’ESA et L’orbiteur magnétosphérique de Mercure (MMO) de la JAXA. Ces deux unités tourneront autour de Mercure sur des orbites complémentaires, avec leurs propres instruments actifs.