L’économie en rapport avec la EspaceL’espace, que ce soit en orbite basse (LEO), en orbite géostationnaire (GEO) ou plus loin encore, vers la lune et au-delà, joue un rôle de plus en plus important. Sur le plan politique également, le rôle de l’espace devient de plus en plus important et aucune nation ne souhaite en être exclue.
Les États-Unis ont montré le potentiel de la collaboration privé-public, tandis que d’autres nations cherchent à émerger (Inde) et d’autres à s’établir (Chine). L’Union européenne ne peut pas rester sans rien faire ESA et en parler longuement est Josef Aschbacher (Directeur général de l’Agence spatiale européenne).
Au cours de la dernière période, lesESA est confrontée à de grandes difficultés avec le retard du lancement d’Ariane 6, la dernière Ariane 5 en préparation et l’échec du lancement du lanceur léger Vega-C. En raison des sanctions contre la Russie, elle s’est retrouvée dans une situation où elle n’a pas de lanceur capable d’atteindre l’orbite faite par l’Europe, c’est aussi pourquoi le lancement du télescope Euclid se fera avec un lanceur SpaceX. Une telle situation pourrait enfin conduire à une révision de la manière dont l’Europe accède à l’espace.
Josef Aschbacher s’exprime sur l’avenir de l’ESA
Dans un long post sur Linkedin, le directeur général de l’Agence spatiale européenne a tenu à expliquer comment laESA a fonctionné jusqu’à présent, atteignant des objectifs très importants et devenant un organisme de référence pour l’accès à l’espace et la recherche scientifique. Cependant, beaucoup de choses ont changé ces dernières années, et un nom est cité (et il ne pouvait en être autrement).
Josef Aschbacher écrit « SpaceX a indéniablement changé le paradigme du marché des lanceurs tel que nous le connaissons. Avec la fiabilité de Falcon 9 et les perspectives captivantes de Starship, SpaceX continue de redéfinir totalement l’accès du monde à l’espace, repoussant au fur et à mesure les limites du possible..
Le cadre supérieur poursuit en soulignant comment « L’Europe, en revanche, se trouve aujourd’hui dans une grave crise des lanceurs, avec une lacune (bien que temporaire) dans son accès à l’espace et sans véritable vision des lanceurs au-delà de 2030 ».. Que faire alors ? Cette crise, telle qu’elle est décrite ci-dessus, pourrait en fait faire bouger leESA dans l’examen et l’actualisation de ses stratégies futures afin que l’agence puisse être « plus résiliente, plus intelligente, plus visionnaire »..
Aschbacher a ajouté qu’il envisageait une nouvelle approche qui pourrait pousser l’Europe à s’engager dans différents projets qui couvriraient l’orbite terrestre basse, l’orbite cis-lunaire, l’orbite de surface des satellites et au-delà. Pour y parvenir, il sera nécessaire de rechercher le bon partenaire. « recette pour unir les secteurs public et privé en augmentant la productivité et l’efficacité des dépenses.
Le directeur général souligne que des actions correctives doivent être mises en place d’ici à 2030 (année où la fin de l’exploitation de la Station spatiale internationale est également prévue). Il sera nécessaire d’accélérer le démarrage des vols d’Ariane 6 et la reprise des vols de Vega-C en augmentant le taux de vol (le premier coûtant moins cher qu’Ariane 5 tout en étant plus performant).
Financement de projets privés pour la construction de nouveaux lanceurs avec le public comme client de référence. Une fois une bonne dotation technique/technologique acquise, l’objectif sera de faire voler des opérateurs privés européens à des tarifs élevés. Il sera également nécessaire d’améliorer les relations entre l’agence spatiale et le monde politique afin de susciter un plus grand intérêt de la part des Etats membres ayant un intérêt pour l’espace. feuille de route une feuille de route claire pour les années à venir.
Une fois de plus, il faudra l’efficacité des différentes infrastructures spatiales et assurer la coordination avec les partenaires internationaux tels que la NASA, la JAXA, l’ASC et la CNSA. Plusieurs projets sont en cours de développement, mais des entreprises comme SpaceX (et d’autres) ne resteront pas inactives et continueront à pousser à l’évolution technologique. L’Union européenne ne pourra pas toujours compter sur les entreprises privées d’autres pays (aussi efficaces soient-elles), mais devra nécessairement faire des économies d’échelle. « un grand saut » afin de ne pas perdre les possibilités (scientifiques mais aussi économiques) que l’on peut attendre de la part de l’Union européenne. L’espace offre et offrira à l’avenir.