Nous avons récemment écrit sur la façon dont le Télescope spatial James Webb a détecté un astéroïde dans le système solaire. Nous savons également que cet instrument scientifique peut voir beaucoup, beaucoup plus loin car il peut capter les émissions infrarouges les plus faibles. On peut citer comme exemple les galaxies qui se sont formées 400 millions d’années après le Big Bang, mais aussi dans la dernière image publiée, qui concerne lesAmas de Pandore (également connu sous le nom de Abell 2744), il y a plusieurs surprises.
Cliquez sur l’image pour l’agrandir (30 MB)
Outre le caractère spectaculaire de l’image panoramique (qui est l’union de différentes expositions), on peut apprécier dans la version haute résolution une série d’objets célestes plus lointains qui promettent de donner aux scientifiques de nouvelles données sur lesquelles travailler pour mieux comprendre notre Univers. Une mine d’informations qui peuvent être exploitées pour rédiger de nouvelles études scientifiques. Voici ce que nous savons.
Le télescope spatial James Webb et l’amas de Pandore
Comme il est écrit dans la description officielle, dans cette image il n’y a pas seulement laPandora cluster mais un total de 50 000 sources de lumière brillant dans le proche infrarouge peut être capturé par NIRCam. L’un des objets les plus proches est une étoile de la Voie lactée qui est au premier plan (zone centrale, en haut à droite) avec le classique « marque » de JWST représentée par ce signe à six branches (plus deux plus petites) qui sont liées à la structure hexagonale des segments du miroir principal.
Seul le noyau central de l’amas de Pandore (ou Abell 2744) a été étudié en détail par l’équipe d’astronomie de l’Union européenne. @NASAHubble. La vue puissante de Webbs comble les lacunes, offrant aux astronomes un regard beaucoup plus large et profond sur cette région. pic.twitter.com/klbM7fTQqY
– Télescope Webb de la NASA (@NASAWebb) 15 février 2023
Comparaison entre le HST et le JWST
Le site Télescope spatial James Webb a ensuite capturé des galaxies que l’on peut voir comme des objets, presque éthérés du point de vue de leur émission de lumière, formant un méga-amas. Bien qu’elles semblent anodines, en réalité, la concentration de masse dans un espace relativement restreint permet une déformation du tissu de l’espace-temps qui modifie le trajet de la lumière arrivant des zones (plus éloignées) situées derrière.
L’La grappe de Pandore (à 3,5 milliards d’années-lumière dans la constellation du Sculpteur) forme ainsi une puissante lentille gravitationnelle qui permet aux scientifiques de collecter des données même sur des objets situés à de grandes distances et qui sont directement cachés à la vue de l’observateur. JWST. Le site lentille gravitationnelle a été exploitée à plusieurs reprises, notamment par ce télescope spatial.
Détail de la lentille gravitationnelle
Il est clair que la modification du tissu spatio-temporel introduit des artefacts qui doivent être pris en compte lors de l’analyse de l’image elle-même. Les galaxies plus lointaines, qui apparaissent en couleur rouge, forment des arcs ou des structures allongées mais seront toujours utiles lors des études.
D’autres objets dans l’image seront ensuite analysés à travers NIRSpec (Near-Infrared Spectrograph) pour améliorer la compréhension de l’Univers. Les yeux des scientifiques sont braqués sur un objet particulier qui semble être un petit point rouge qui pourrait toutefois remonter à un trou noir supermassif lorsque l’Univers était à ses débuts.
Le site Télescope spatial James Webb a utilisé plusieurs filtres pour reconstruire l’image, qui date d’entre le 2 et le 15 novembre 2022. Il s’agissait plus précisément des filtres F115W, F150W, F200W, F277W, F356W et F444W pour des longueurs d’onde de 1,15 μm, 1,5 μm, 2,0 μm, 2,77 μm, 3,56 μm et 4,44 μm. Les couleurs bleu, vert et rouge leur ont été respectivement attribuées. Une version agrandie se trouve ici, tandis que l’ESA a mis à disposition un fichier de 170 Mo qui permet d’entrer encore plus dans les détails.