La propagation des les grandes constellations de satellites représentent l’un des scénarios futurs qui influenceront de manière significative le comptage des objets en orbite autour de la Terre. Leur potentiel a été clairement mis en évidence par Starlink par SpaceX qui, même lorsqu’il n’y avait pas autant d’unités lancées en orbite terrestre basse (LEO) qu’aujourd’hui, fournissait un service supérieur aux satellites en orbite géostationnaire (GEO).
D’autres entreprises et agences spatiales ont manifesté un grand intérêt pour la méga constellations de satellites. OneWeb a déjà commencé à construire sa propre constellation (qui compte actuellement 636 satellites), l’Europe prépare IRIS² tandis que le projet Kuiper sera la réponse d’Amazon, Telesat a déjà acheté quelques lancements sur des fusées Falcon 9 tandis que la Chine ne veut pas être à la traîne de l’Occident et aura sa propre constellation. À l’avenir, des constellations de Boeing, Astra, Inmarsat et d’autres pourraient suivre. Le rôle des constellations pour la connectivité en orbite terrestre basse a également été observé dans des scénarios de guerre, tels que la guerre en Ukraine, où Starlink a apporté un soutien essentiel (non sans critiques ou problèmes divers). C’est précisément la constellation de SpaceX aurait toutefois perdu plus de 200 satellites au cours des deux derniers mois, cela sera-t-il vraiment le cas ?
Plus de 200 satellites Starlink perdus en deux mois ?
La nouvelle de la perte de de plus de 200 satellites Starlink par SpaceX en deux mois environ a été réfutée par plusieurs sites qui s’appuient cependant sur une seule source pour tirer des données, celle de Satellite Map (qui n’est en rien affiliée à la société d’Elon Musk) où l’on peut voir que le 24 juillet il y avait 377 satellites considérés comme désorbités alors que le 24 septembre (deux mois plus tard) le décompte était passé à 591, avec un taux de désorbitation de 1,5 %. une perte de 214. Ces chiffres seraient intéressants s’ils étaient exacts.
Exprimer clairement un point de vue négatif sur cette analyse est Marco Langbroek qui s’occupe depuis longtemps de l’analyse des satellites et autres objets en orbite autour de notre planète. Sur X, le chercheur a écrit « Ainsi, une étrange histoire circule selon laquelle 200 satellites Starlink auraient brûlé au cours des deux derniers mois… Ce n’est tout simplement pas vrai »..
Pour étayer son analyse, un graphique a été rapporté qui met en évidence le fait qu’il n’y a pas d’augmentation de l’indice des prix à la consommation (IPC) dans l’UE. perte par satellites par SpaceX au cours des derniers mois (d’après les données du Centre d’opérations spatiales combinées (CSpOC) de l’armée de l’espace). En particulier, en septembre, il serait inférieur à dix, en août inférieur à cinq, et en juillet toujours inférieur à dix. Des chiffres bien loin des 200 cités par Satellite Map.
Une autre source qui peut être utilisée est celle fournie par l’astronome Jonathan McDowell (une référence pour tout ce qui est en orbite). Son tableau, constamment mis à jour, permet d’extrapoler le nombre de satellites. Starlink potentiellement problématique. McDowell lui-même a écrit récemment qu’un satellite du groupe 6-1 aurait réduit son altitude probablement en raison de problèmes qui provoqueraient sa rentrée prématurée. De ce même groupe, huit unités seraient en cours de rentrée ou seraient déjà rentrées.
Depuis le début de la SpaceX pour la réalisation de son constellation de satellites (y compris les deux satellites d’essai) serait lancée. 5178 satellites Starlink et seraient actuellement opérationnels 4797 unités. Au total, 381 satellites seraient donc inopérants en raison de leur fin de vie opérationnelle, de leur rentrée dans l’atmosphère pour cause de problèmes ou parce qu’ils ne sont pas encore actifs (351 seraient ceux qui ont été retirés de la circulation). perdus). Il est donc improbable que plus de 200 satellites aient été perdus en deux mois si l’on considère que les lancements ont commencé il y a environ cinq ans.
Qu’est-ce qui aurait pu se passer ? Le Site de la carte satellite utilise un système automatique de mise à jour de ses données, ce qui en simplifie la gestion. Si les données n’étaient pas vérifiées fréquemment, des erreurs pourraient être créées qui feraient, par exemple, apparaître d’autres satellites/débris spatiaux comme faisant partie de l’image. Constellation Starlink conduisant à des statistiques erronées. Le suivi des grandes constellations (comme celle de SpaceX) est crucial à la fois pour les entreprises privées et les agences spatiales, mais aussi une information utile pour les citoyens ordinaires. Ce suivi doit cependant être effectué scrupuleusement sans créer de potentielles distorsions de la réalité.