Après la fin du programme de la navette spatiale, la NASA s’est trouvée en grande difficulté pour atteindre l’objectif duorbite terrestre basse (et donc le Station spatiale internationale) avec un équipage. La seule voie viable était de payer grassement Roscosmos et la Russie et d’utiliser des capsules Soyouz. L’agence spatiale américaine a donc cherché une alternative, qui a pris la forme des propositions de SpaceX avec Crew Dragon et avec Boeing CST-100 Starliner.
Le premier est désormais une réalité solide avec plusieurs missions à son actif, bien qu’il ne soit opérationnel que depuis 2020. Au début du mois d’août de cette année-là, la mission d’essai Demo-2 avec deux membres d’équipage est revenue, tandis que la première véritable mission opérationnelle a été Crew-1, lancée à la mi-novembre. Pour Boeing les choses ne se sont pas très bien passées. Le premier essai sans pilote (OFT-1) n’ayant pas atteint tous les objectifs fixés, un deuxième essai (qui a donné de meilleurs résultats mais qui pouvait encore être amélioré) a été organisé.
Le Boeing CST-100 Starliner ne volera pas avant au moins début 2024
Après le premier essai orbital (OFT-1) et le deuxième essai orbital (OFT-2), il sera temps de procéder à l’essai habité. Boeing a collaboré avec le NASA pour résoudre certains des problèmes qui affectaient la capsule et, dans un premier temps, il semblait que le test pourrait être effectué d’ici 2023. Malheureusement, ce ne sera pas le cas puisque l’agence, en accord avec l’entreprise, a choisi de réaliser le test pas avant mars 2024.
L’annonce a été faite au début du mois d’août lors d’une conférence de presse commune. Il y a été expliqué que l’entreprise s’efforce de résoudre principalement deux problèmes qui affectent encore l’industrie de l’automobile. CST-100 Starliner. Le premier concerne les parachutesqui sont l’un des éléments critiques des capsules car ils constituent un élément de sécurité fondamental et, surtout, très complexe à mettre en œuvre correctement. Boeing e NASA ont également demandé à SpaceX les données de Crew Dragon pour tenter de résoudre le problème.
Musk lui-même a écrit sur X/Twitter à la fin du mois de juillet que « SpaceX a fourni à Boeing ses connaissances en matière de systèmes de parachutes et nous sommes heureux de l’aider de toute autre manière. Concevoir des parachutes pour des vaisseaux spatiaux habités est beaucoup plus difficile qu’il n’y paraît. Cela a été un grand défi pour SpaceX »..
Le problème a notamment été identifié dans certaines fixations qui ne répondent pas aux normes de sécurité requises car elles sont plus faibles que prévu et doivent donc être redessinées. À la mi-novembre 2023, un test de chute permettra de vérifier le système.
Le deuxième problème par CST-100 Starliner concerne un ruban isolant appelé P-213 qui pourrait devenir inflammable dans certaines conditions. Il s’agit évidemment d’un risque que l’on ne souhaite pas prendre à bord d’une capsule et le problème a donc été résolu. Au début du mois d’août, 85 % du ruban isolant de la capsule avait été retiré, le reste se trouvant dans des endroits difficiles d’accès. À l’heure actuelle, on étudie la possibilité d’enlever le ruban ou de le recouvrir d’un ruban qui ne pose pas ce problème.
Actuellement ni l’un ni l’autre NASA ni Boeing n’a pas de date ferme pour le vol de l’avion CST-100 Starliner la première fois avec un équipage. La première mission opérationnelle pourrait avoir lieu en 2025. Moins la capsule vole, plus les pertes sont importantes pour l’entreprise, qui a déjà accumulé d’énormes dépenses sans faire de bénéfices. De manière générale, il est prévu que cette capsule puisse atteindre l’ISS six fois avant d’être mise hors service en 2030.
Bonne nouvelle pour Boeing est qu’après l’ISS, il y aura une nouvelle ère de stations spatiales commerciales. Celles-ci seront également atteintes par des capsules telles que le CST-100 Starliner permettant ainsi de récupérer une partie des dépenses et de rendre le bilan positif. En attendant, SpaceX pourrait être bien plus avancé.