La Station spatiale internationale est une réalité établie en orbite basse, mais on sait que sa vie opérationnelle prendra fin dans quelques années. Après accord entre les différents partenaires (dont Roscosmos), la configuration actuelle sera maintenue au moins jusqu’en 2028, date à laquelle la Russie pourrait abandonner le projet. Le projet désorbitation est prévue pour 2031 et sera réalisée en toute sécurité grâce à l’utilisation d’un module spécialement conçu pour permettre l’impact d’éventuels débris dans la zone du Point Nemo, où il n’y a pas d’activité humaine. Dans les années à venir, nous assisterons à l’émergence de stations spatiales commerciales qui seront « loué » par les agences pour réduire les coûts. Il s’agit notamment de Starlabcréé par le partenariat entre Voyager SpaceNanoracks et Lockheed Martin.
Présenté fin 2021, une nouvelle nouvelle liée à ce même projet est arrivée ces jours-ci. L’entrée du partenaire européen Airbus Defence and Space qui se joindra aux autres entreprises impliquées pour achever la construction de la station spatiale commerciale dans les délais prévus. Il s’agit de la première approche de l’Europe dans ce secteur qui sera stratégique dans un avenir proche.
Voyager Space et Airbus s’associent pour la station Starlab
Selon les entreprises concernées, Voyager Space e Airbus Defence and Space visent un accord pour le développement, la construction et l’exploitation de Starlab. Il sera toujours dirigé par les États-Unis, mais permettra à l’Europe de commencer à se familiariser avec cette nouvelle réalité.
Matthew Kuta (président de Voyager Space) a déclaré « Nous sommes fiers de créer l’avenir des stations spatiales avec Airbus. La Station spatiale internationale est largement considérée comme la plateforme de coopération mondiale la plus réussie de l’histoire de l’espace et nous sommes déterminés à faire fructifier cet héritage en allant de l’avant avec Starlab. Nous créons cette coentreprise pour répondre de manière fiable à la demande connue des agences spatiales mondiales et ouvrir de nouvelles perspectives aux utilisateurs commerciaux..
Jean-Marc Nasr (Directeur d’Airbus Space Systems) a ajouté « Cette aventure transatlantique avec des empreintes des deux côtés de l’océan aligne les intérêts de Voyager et les nôtres, ainsi que ceux de nos agences spatiales respectives. Ensemble, nos équipes se concentrent sur la création d’une destination spatiale inégalée sur le plan technologique et commercial..
La NASA a déjà fourni une partie du soutien financier pour le développement de l’application station spatiale commerciale et, grâce à l’accord avec Airbusil y aura une filiale européenne de Starlab qui permettra à l’ESA d’accéder à ses possibilités. Cette station spatiale ne sera pas particulièrement grande et sera certainement plus petite que l’ISS, mais elle garantira un investissement financier réduit et une gestion plus simple. Selon les données préliminaires, il y aura de la place pour quatre astronautes dans un volume interne de 340 m3.