Avec la mission DART de la NASA et le lancement d’Artemis I, nous avons parlé d’une réalité italienne, Argotecqui a réalisé deux Cubesat (LICIACube et ArgoMoon) utiles pour le suivi d’une partie des missions auxquelles ils ont participé. Comme l’a également expliqué l’ancien administrateur associé de la NASA, Thomas Zurbuchen, les petits satellites pourraient avoir un grand potentiel à l’avenir en permettant de réduire les coûts de construction, de test et de lancement avec des lanceurs plus légers ou d’en lancer plusieurs en même temps avec des lanceurs plus grands.
C’est précisément pour cette raison qu’il est important de continuer à les développer et, surtout, de les faire réaliser par d’autres entreprises que les grandes entreprises déjà éprouvées du secteur aérospatial. Argotec a voulu donner un signal en ouvrant un nouveau siègequi permettra d’améliorer la production, mais aussi avec une nouveau conseil d’administration qui entrera en fonction cet automne.
Argotec s’agrandit avec un nouveau siège et un nouveau conseil d’administration
Concernant le nouveau site de production, Usine spatialesera située à San Mauro Torinese. Un projet de redéveloppement industriel a été choisi, l’ancien quartier Burgo, avec un investissement total estimé à 25 millions d’euros. Les travaux se poursuivent ces mois-ci et Argotec prévoit que la ligne de production commencera à fonctionner au début de 2024 et que l’inauguration aura lieu à la fin de la même année.
David Avino (PDG et fondateur de la société) a déclaré que la décision de rénover l’œuvre de Niemeyer (un architecte brésilien qui a réalisé très peu d’œuvres en Italie) a été prise pour éviter que le bâtiment ne soit détruit. ‘couler un nouveau ciment’ et de mettre en valeur le travail architectural. Il est évident que la durabilité environnementale sera prise en compte avec l’utilisation de sources renouvelables et d’économies d’énergie.
Lorsque la nouvelle ligne d’assemblage sera achevée, il sera possible de produire 52 satellites par an (en 2025), avec la possibilité d’augmenter encore la capacité à l’avenir en fonction de la demande du marché. Les satellites seront construits dans un délai de salle blanche 1000 m² avec 300 m² de laboratoires dédiés à la recherche et au développement de nouvelles technologies.
Le siège sera nommé SpacePark (nom choisi par les employés de l’entreprise). Il s’agit d’un espace destiné aux employés eux-mêmes, mais aussi à des personnes de l’extérieur de l’entreprise. 17 mille m² d’espaces verts ouverts au public ainsi que 1200 m² pour les entreprises et démarrage. C’est dans ce contexte de renouveau qu’est intervenue la nouvelle du nouveau conseil d’administration.
Les nouvelles personnalités seront chargées de stimuler la croissance de l’entreprise. Argotec de pénétrer de nouveaux marchés et d’encourager l’émergence de nouveaux projets également liés aux activités spatiales. Outre les nouveaux dirigeants, une centaine d’embauches sont prévues, ainsi qu’un investissement de 4,5 millions d’euros pour le développement d’une nouvelle unité de production aux États-Unis (où se trouve actuellement le siège de l’entreprise). La croissance devrait également se traduire par un doublement de l’effectif de l’entreprise. chiffre d’affaires en 2023 jusqu’à 20 millions d’euros (alors qu’en 2024, il pourrait atteindre 50 millions d’euros).
Il est important de poursuivre une approche diversifiée en termes d’entreprises impliquées dans un secteur stratégique et en croissance tel que l’aérospatiale. Argotec semble être un bon exemple de ce qu’il serait possible de faire dans notre pays et dans l’Union européenne pour être compétitif non seulement avec les États-Unis, mais aussi avec la Chine et l’Inde, qui se révèlent très ambitieuses dans leurs futurs programmes.