Retour à l’écriture sur le Télescope spatial James Webb qui, une fois de plus, a observé un objet dans le système solaire. Comme nous le savons, ce n’est pas la première fois que cela se produit, puisqu’à la mi-mai, la comète 238P/Read a été signalée dans la ceinture principale d’astéroïdes. En avril, c’était au tour d’Uranus, et avant cela, un astéroïde inconnu jusqu’alors avait été détecté. Cette fois-ci, c’est au tour d’Uranus d’être détecté. lune de Saturne, Encelade.
Encelade représente l’un des satellites les plus intéressants d’un point de vue scientifique. Il a déjà été analysé par le passé grâce aux données recueillies par Cassini et semble prometteur en tant qu’objet céleste dans lequel on pourrait trouver des traces de vie extraterrestre. Aujourd’hui, grâce à la JWST a détecté et analysé un panache qui s’élevait de sa surface et s’étendait sur des milliers de kilomètres. Voici ce que nous savons.
Le télescope spatial James Webb a observé Encelade, une lune de Saturne
Dans une nouvelle étude en cours d’examen intitulée Cartographie moléculaire JWST et caractérisation du panache d’eau d’Encelade alimentant son tore, a panache de vapeur d’eau s’élevant de Encelade. Ces panaches sont utiles car ils permettent d’analyser leur composition moléculaire afin de déterminer quelles molécules sont présentes dans la partie la plus interne du satellite.
Ce panache s’élève depuis plus de 9600 kilomètres et la quantité d’eau expulsée est également directement liée à la subsistance des anneaux de Saturne en fournissant de nouveaux matériaux pour les nourrir. Encelade est plus petit que la Terre, avec une taille de diamètre de seulement 505 kilomètres avec une durée d’orbite de 33 heures. La surface est recouverte d’une épaisse croûte de glace tandis que le noyau rocheux est entouré d’un océan d’eau salée liquide.
Il n’est pas rare que des panaches d’eau soient émis à partir de fractures de la croûte superficielle, puis dispersés dans l’espace. Les Télescope spatial James Webb a constaté que l’eau s’échappait à raison de 300 litres par seconde. Grâce à NIRSpec (Near-Infrared Spectrograph), de nouvelles données ont pu être capturées afin d’obtenir une idée plus précise de ce qui se passe. En particulier, l’unité de champ intégral a été utilisée, qui combine les capacités d’une caméra avec celles d’un spectrographe. L’instrument capture notamment une image du champ de vision ainsi que les spectres individuels de chaque pixel.
Selon les scientifiques, l’émission d’eau alimente un tore situé près de l’anneau E de Saturne. Trente pour cent de l’eau reste à l’intérieur du tore tandis que les 70 % restants alimentent le reste du système de Saturne. L’analyse a été réalisée le 9 novembre 2022 et de nouvelles observations seront effectuées à l’avenir pour cet objet ainsi que pour d’autres satellites du système solaire.