Le lancement de la fusée Mission NROL-70qui a d’abord été reportée en raison de vents de haute altitude, puis d’une défaillance de la pompe chargée de faire recirculer l’azote gazeux destiné aux systèmes de lancement. Il s’agissait du dernier lancement (le seizième au total) de la mission NROL-70. Fusée spatiale ULA Delta IV Heavy est entrée en service en 2004 et est aujourd’hui retirée du service avec un seul échec partiel à son actif.
Ce lanceur lourd a été utilisé pour la mise en orbite de divers satellites et notamment de charges utiles liées au ministère américain de la défense, mais aussi pour le lancement test de la capsule Orion du programme Artemis et de la sonde Parker Solar Probe. La mission prévue pour hier National Reconnaissance Office (NRO) serait alors « retraité » ce transporteur lourd pour se concentrer sur des solutions plus récentes telles que le Vulcan Centaur, qui devrait également être moins coûteux à exploiter et donc plus compétitif.
D’après Tory Bruno (PDG d’ULA), une fusée Vulcan Centaur pourra lancer des missions telles que NROL-70 avec un prix inférieur de 70 %, ce qui permet aux agences d’économiser de l’argent et d’être plus compétitives par rapport à SpaceX, qui propose des prix encore plus compétitifs grâce à la réutilisation des lanceurs. Le premier vol du nouveau lanceur a permis de mettre en orbite l’atterrisseur lunaire Astrobotic Peregrine (ce dernier a toutefois échoué dans sa mission, non pas à cause de la fusée spatiale, qui s’est comportée comme prévu).
Le lancement devait avoir lieu depuis le Space Launch Complex-37 de la station spatiale de Cap Canaveral en Floride avec une charge utile dont les détails n’ont pas été rendus publics (il s’agit d’un satellite espion). La particularité de ULA Delta IV Heavy est qu’il utilise de l’oxygène et de l’hydrogène cryogéniques pour ses étages, trois étages inférieurs et un étage supérieur, l’hydrogène étant libéré peu avant le décollage et restant dans la zone inférieure de l’étage supérieur. fusée spatiale et le « s’enflamme » quelques instants avant de quitter l’aire de lancement. C’est un lancement qui a l’air très pittoresque, tout en étant un transporteur important pour les États-Unis.
Cette fusée spatiale lourde mesure 71,6 mètres de haut, avec un carénage de 19,8 mètres et un diamètre de 5 mètres, ce qui lui permet d’accueillir des satellites de taille généreuse. Les trois propulseurs d’appoint inférieurs utilisent trois propulseurs RS-68A d’une poussée de 312,3 kN chacun. L’étage supérieur (qui a ensuite été partiellement repris pour l’étage de propulsion cryogénique intérimaire du SLS de la NASA) utilise un propulseur de type RL10C-2-1 avec une poussée de 110,1 kN dans le vide. Comme il s’agit d’une fusée d’ancienne génération ULA Delta IV Heavy n’est récupérable dans aucune de ses parties.
En ce qui concerne la mission NROL-70 avec une charge utile secrète, il est possible que le satellite à mettre en orbite soit une unité ADVANCED ORION appelée Mentor 10 (Orion 12). Bien sûr, il n’y a aucune confirmation officielle de cela, bien qu’une collaboration avec la Space Force par un membre du NRO ait été confirmée.
Le logo représente un léopard des neiges et la devise officielle est la suivante l’avantage par la connaissance et devraient rappeler la capacité d’intercepter différents types de signaux provenant de pays hostiles (SIGINT) depuis l’orbite géosynchrone. Ils utilisent de grandes antennes pouvant atteindre 100 mètres de diamètre pour fonctionner et sont particulièrement brillants lorsqu’ils sont observés depuis la Terre avec les instruments adéquats. Aucune date n’a encore été fixée pour la nouvelle tentative de lancement de NROL-70 et pour les adieux à ULA Delta IV Heavy. La pompe, qui semblait avoir été réparée correctement dans un premier temps, a ensuite présenté de nouveaux problèmes, ce qui a conduit à un report afin d’obtenir une confiance totale dans les systèmes de lancement (compte tenu également du fait que le satellite espion est probablement particulièrement complexe et coûteux).