Selon l’ASN (Autorité de Sret Nuclaire), la fissure (155 mm de long par 23 mm de profondeur) découverte en un des réacteurs de la centrale nucléaire de Penlydans le nord de la France, n’a pas affecté le personnel ni l’environnement, mais a affaibli la résistance de la canalisation, compromettant le système de refroidissement du réacteur.
Le risque a été classé au niveau 2, juste en dessous du niveau « incident grave »et il a été décidé de d’arrêter le réacteur.
Le site officiel de l’ASN apporte des précisions sur cette affaire, via un communiqué de presse, publié hier, mardi 7 mars à 18h24.
Il y a deux jours, la 6 mars 2023EDF (lectricit de France, le plus grand producteur et distributeur d’énergie en France) a envoyé l’ASN une mise à jour concernant la présence de fissures de corrosion sous contrainte. sur plusieurs réacteurs de certaines centrales nucléaires françaises, à savoir le réacteur 3 de la centrale nucléaire de Cattenom et les réacteurs des centrales nucléaires de Civaux, Chooz B e Penly.
En particulier, la communication attire l’attention sur la détection d’une fissure « située à proximité d’une soudure dans une ligne de la branche chaude du système d’injection de sécurité (RIS BC) du réacteur 1 de la centrale de Penly. La fissure s’étend sur 155 mm, soit environ un quart de la circonférence de la conduite, et sa profondeur maximale est de 23 mm, pour une épaisseur de conduite de 27 mm.«
EDF a déclaré que les dommages ne risque pas d’être un processus de corrosion sous contrainte (ndlr, phénomène de dégradation d’un matériau dû à l’action combinée de la corrosion et de l’application d’une charge constante qui peut conduire à la rupture soudaine et inattendue de matériaux métalliques, en particulier à des températures élevées) en raison de sa géométrie.
« Cependantce soudage a fait l’objet d’une double réparation lors de la construction du réacteurqui a probablement modifiera ses propriétés mécaniques et les contraintes internes dans cette zone »., a ajouté la compagnie d’électricité.
Comme indiqué au début de l’article, L’ASN a rassuré sur la sécurité du personnel et de l’environnement autour de l’usinepuisque le risque de d’une rupture brutale concrète et réellel’agence a placé l’incident au niveau 2 de l’échelle INES (International Nuclear Event Scale), un système de classification mis en place par l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) depuis 1989.
Les autres réacteurs mentionnés dans le rapport d’EDF, qui ont également été affectés par des fissures, ont été classés au niveau 1.
Au cours de l’année 2023, EDF a l’intention d’inspecter tous les réacteurs actuellement en service en Francela mise en œuvre d’inspections sur plus de 150 soudures réparées des systèmes RIS et RRA, évaluation de la corrosion sous contrainte par contrôle ultrasonique, cprotocole ome en place depuis 2021.
La sévérité et la fréquence des contrôles, une nécessité vitale pour la Francequi doit faire face à des un parc de réacteurs vieillissant et des trous budgétaires importants qui ont freiné les investissements.
La crise de l’énergie a mis à jour les altères, montrant toute la fragilité des pieds d’argile du géant nucléaire françaisnon seulement les anciennes centrales, mais également celles de construction plus récente ont commencé à montrer des signes de corrosion.
Il suffit de dire que la centrale de Penly, à saquatrième accident:
- 9 juin 2004 – De l’eau faiblement radioactive s’échappe dans la mer du réservoir de réserve du circuit secondaire d’un réacteur.
- 11 octobre 2011 – Un employé d’une entreprise sous-traitante a découvert des signes de contamination localisée sur son visage.
- 5 avril 2012 – 10 camions de pompiers éteignent deux petits incendies à l’intérieur d’un réacteur. La société exploitante a indiqué par la suite que la cause était liée à une fuite d’un tuyau d’huile (l’incendie et les opérations d’extinction qui ont suivi n’ont pas fait de morts ni de blessés).
- 6 avril 2012 – Suite à l’accident du 5 avril 2012, un joint a laissé échapper de l’eau radioactive dans les réservoirs de collecte à l’intérieur du bâtiment du réacteur.
EDF s’est retrouvée à fonctionner tout au long de l’année 2022 avec le la moitié des 56 réacteurs à l’arrêt pour maintenance ordinaire et/ou extraordinaire et à ce jour « vantardises » une dette de 64 milliards d’euros.
L’état transalpin a donc vu son rôle énergétique inversé: dépendant 70% de l’énergie nucléaired’exportateur net à importer de l’électricité des pays voisins.
A la lumière de ce qui s’est passé ces dernières 24 heures, l’invitation de Paris à la manifestation européenne pro-atomo (article ici) prend une toute autre valeur.