Comme nous l’avons écrit dans le passé, la Chine a réussi à développer son programme spatial au cours des dernières années, accumulant une série de succès très intéressants en termes de développement scientifique et technologique. Actuellement, elle peut être considérée, au niveau mondial, comme la deuxième force derrière les États-Unis. Rappelons les missions lunaires passées telles que Chang’e-4 et Chang’e-5 et la future Chang’e-6 (qui sera lancée cette année). Ensuite, il y a la mission Tianwen-1 vers Mars qui, lors de sa première tentative, a réussi à poser un atterrisseur et un rover à la surface. Enfin, on ne peut manquer de mentionner la station spatiale chinoise Tiangong. À côté des entreprises d’État, plusieurs entreprises privées sont apparues et tentent de développer des satellites et des fusées spatiales. Parmi elles, on trouve Orienspace qui a lancé avec succès le Fusée spatiale Gravity-1.
Le Fusée Orienspace Gravity-1 est une solution conçue pour être simple mais aussi pour répondre au besoin croissant d’accès à l’espace (pour les clients nationaux et étrangers). Sa particularité est qu’il s’agit d’une fusée qui n’utilise que du propergol solide (à base de polybutadiène avec des radicaux hydroxyles terminaux) et qu’elle est la plus puissante jamais fabriquée.
Le lancement a eu lieu hier à 6h30 (heure italienne) à partir d’un satellite de l’OTAN. modifié Dongfang Hangtiang. Cela a permis de ne pas avoir d’installations de lancement au sol et de pouvoir choisir la zone la plus appropriée pour la mise en orbite. La charge utile se composait de trois satellites Yunyao-1 (unités 18, 19 et 20) ont été placés avec succès en orbite comme prévu à une altitude d’environ 500 km avec une inclinaison de 50°.
Il faut savoir que l’entreprise n’a été fondée qu’en 2020 et qu’après environ quatre ans, elle a lancé avec succès sa première campagne d’information. Fusée Orienspace Gravity-1. Tel qu’il est écrit, l’utilisation d’un propergol solide plutôt que liquide ou liquide cryogénique a certainement facilité la tâche, mais n’était en aucun cas une évidence. Les chiffres de performance parlent d’environ 6,5 tonnes en LEO, 3,7 tonnes en SSO à 700 km d’altitude (mais en utilisant un troisième étage oxygène/RP-1).
La structure de Orienspace Gravity-1 prévoit quatre boosters (plus un booster central utilisé comme deuxième étage) et trois étages au total. La taille estimée est de 29,4 mètres et mesure environ 9,2 mètres de large pour une masse au décollage de 405 tonnes. Le propergol solide, bien que non modulable, permet de garantir un rendement de poussée qui, dans le cas de ce vecteur, va jusqu’à env. 5884 kN. De toute évidence, il ne s’agit pas d’une fusée réutilisable et il faudra apporter quelques améliorations au vaisseau de soutien, qui a subi des dommages (mineurs) dans la zone du déflecteur de flammes. Cependant, cela montre clairement comment le projet de la Chine et l’industrie chinoise se concentre de plus en plus sur l’espace et ne sera pas sous-estimée dans un avenir prévisible (elle a regagné beaucoup de terrain en très peu de temps).